29.7.05

 

Compagnons du Tour de France



















El Tour de Francia se tratava de otra cosa.
Era una Peregrinación de Oficio y Formación.
De la Leyenda a la Historia
Certains font naître le compagnonnage autour de la construction du temple de Jérusalem, au temps du célèbre roi Salomon, d'autres dans l’Egypte des pharaons, ou encore au temps des cathédrales et des Templiers. A Rome, dès le VIème siècle av. J.-C., les collèges d'ouvriers à caractère institutionnel apparurent et les spécialistes se déplacèrent avec les légions.
La compétition économique amena la préservation des secrets de fabrication, des tours de main qui ne furent communiqués qu'à des "collègues" sûrs, donc cooptés. Ainsi, l'essence même du compagnonnage est contenue dans le développement des premiers groupes humains.

Les ordres conventuels ont été les refuges des "manuels qualifiés". Bénédictins, Chartreux, Cisterciens regroupèrent les Compagnons autour de leurs monastères.
Nous retrouvons les premières traces écrites de l'existence du compagnonnage au XIIème siècle, après le concile de Troyes. Des manuscrits mentionnent, en effet, que les ouvriers les plus qualifiés, parmi ceux travaillant à la construction des cathédrales sont "les Compagnons du Saint Devoir de Dieu". Ces Compagnons obtinrent des franchises, c'est-à-dire le droit de circuler librement de chantier en chantier. Ils apprirent par ailleurs de l'ordre Templier la connaissance de la géométrie descriptive et de la décomposition graphique des forces, ce qui leur permit de construire des édifices calculés. Cette science, tenue absolument secrète, se transmettait de bouche à oreille, de maître à élève, car elle était une initiation de métier, à ne dévoiler qu'à ceux qui en étaient dignes, c'est-à-dire à ceux qui pouvaient eux-mêmes l'appliquer. Cela explique la qualité extraordinaire de construction des cathédrales des XIIème et XIIIème siècles, qui restent les joyaux de notre capital architectural. Ces mêmes qualités se retrouvent dans les cathédrales construites au début du XIVème siècle par des Compagnons expatriés en Espagne, en Italie du Nord, à Strasbourg et en Europe centrale.


La Révolution française abolit le corporatisme bourgeois qui pesait sur les ouvriers et ne reconnut pas pour autant le droit de coalition, ni celui de grève. Le compagnonnage des métiers ayant construit les cathédrales (Tailleurs de pierre, Maçons, Charpentiers, Serruriers, Menuisiers, Plâtriers, Couvreurs), cette association de fait avant ses propres structures fut un catalyseur des espoirs du monde professionnel.
Le marasme économique qui suivit le Premier Empire incita les ouvriers à chercher un emploi hors de leur région natale. Le Tour de France des cathédrales fut remplacé par le Tour de France de l'emploi, où chacun put augmenter la somme de ses connaissances professionnelles par l'apprentissage de techniques et savoir-faire multiples ; ce fut ensuite l'apogée du compagnonnage.
À la fin du XIXème siècle, le machinisme qui engendra la grande concentration industrielle faillit lui être fatal. Seule une poignée de Compagnons maintint la tradition entre les deux dernières guerres.
http://www.compagnons.org/


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